La bonne chose, à la bonne place, au bon moment !

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Lors d’une discussion au début des vacances avec mon ami , nous avons jasé de l’importance de faire la bonne chose, à la bonne place, au bon moment. N’est-ce pas la clé de notre action quotidienne en éducation ?

Bien faire

En éducation, comment bien faire lorsqu’il existe autant d’avenues, plus qu’il n’en a jamais existé depuis la nuit des temps ? La réponse est simple : faire la bonne chose signifie faire le nécessaire pour combler les besoins de nos élèves. Ce qui est plus complexe, c’est de différencier les besoins en cessant de considérer notre classe en tant qu’entité homogène pour mieux cerner ce que chacun de nos élèves a besoin.

Deuxièmement, bien faire signifie accepter de ne plus enseigner de la même façon que nous le faisions auparavant en réalisant, une bonne fois pour toutes, que nos élèves ont changé depuis le temps où nous étions nous mêmes élèves ou étudiants.

Nous ne pouvons considérer que notre pratique enseignante est parfaite. Non seulement il s’agit d’une affirmation fallacieuse, mais en plus, elle a des implications dangereuses auprès des élèves qui subissent cette pseudo perfection à travers des pratiques pédagogiques dépassées imposées quotidiennement. Ne serait-ce par souci de simple logique, l’écrivaine américaine Harper Lee cite que quand on est au sommet, il ne reste qu’un chemin à prendre. Autrement dit, lorsqu’on se considère au sommet de notre profession et que nous avons l’impression que nous n’avons plus rien à apprendre, le seul chemin que nous pouvons emprunter est celui du déclin !

La pratique enseignante est évolutive. Point à la ligne. Et cette évolution se fait par le réinvestissement de ce que nous apprenons via la formation continue et le réseautage. Il faut donc réinvestir au bon endroit.

La bonne place

Vous aimez votre école ? Vous en êtes fier ? Vous travaillez à la rendre encore meilleure ? Un milieu scolaire n’a de personnalité que celle que ses acteurs lui donnent. On la critique souvent alors qu’on néglige souvent qu’elle est le reflet de tous : parents, élèves, enseignants, direction, etc.

Bref, cessons d’extérioriser la situation. La bonne place, c’est celle que l’on façonne quotidiennement à travers les interactions avec ses collègues, nos élèves et leurs parents. Il s’agit de faire sa place pour qu’elle devienne la nôtre. Il n’y a pas de magie dans tout cela, seulement du travail rehaussé par un réel sentiment d’appartenance.

Lorsque nous faisons la bonne chose à un endroit, et que d’autres font la bonne chose aussi, cet endroit devient la bonne place ! D’où l’importance de faire éclater les silos en éducation…

Le bon moment

Chers lecteurs, le bon moment est maintenant. Il est temps d’aspirer à plus. Comme le chantait le poète Zack de la Rocha mieux connu dans le groupe rock fétiche Rage against the Machine :

It has to start somewhere It has to start sometime

What better place than here, what better time than now?

Meilleurs vœux

Je vous souhaite donc, pour cette année comme pour celles à venir, une réelle intranquilité. Celle qui vous donnera un joyeux vertige et des milliers de nouvelles idées issues d’une tête bien agitée. Assumez vos espérances géantes et faites le nécessaire pour que vos attentes soient comblées. Risquez le délice pour paraphraser le poète Walt Whitman et prenez goût à vos réussites et surtout, à celles de vos élèves (ces réussites sont aussi les vôtres !).

Je vous souhaite d’afficher votre vulnérabilité, celle qui vous déstabilise et vous plonge dans un réel désordre créatif, duquel vous émergerez plus fort, plus compétent, plus inspirant. Vivez dans un perpétuel état d’émerveillement et transmettez ce même état à vos élèves pour qu’ils le fassent à leur tour. Impressionnez vos élèves et laissez-vous impressionner par ceux-ci. Engagez cette grande roue inspiratrice et contagieuse de l’éducation et devenez la bougie d’allumage, l’allumeur de réverbères ou le phare de vos élèves.

Montrez à vos élèves à se dépasser, à transformer l’impossible en possible. Incitez-les à se dépasser et à repousser leurs propres limites. Dans certains cas, peut-être iront-ils trop loin mais, pour citer Jim Rohn, motivateur et écrivain, You have to risk going too far to discover just how far you can really go.

Voilà ce que je vous souhaite pour cette nouvelle année. Bonne année !

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