Nos listes de favoris dans Twitter recèlent parfois de belles trouvailles. En épluchant la mienne, j’ai retrouvé ce texte de Justin Tarte datant d’il y a trois ans. Je le traduis et adapte selon mes conceptions avec sa permission.
1. On ne peut accepter que les choses que l’on a faites dans le passé soient les seules choses que nous devons faire dans le futur. Évidemment, changer simplement pour changer n’est pas mieux, mais nous ne pouvons ignorer les transformations sociales qui ont lieu autour de notre classe. Il doit y avoir un changement équivalent en éducation.
2. On ne peut se contraindre à enseigner uniquement un programme. Il faut différencier nos approches et comprendre que les besoins de l’élève sont d’abord et avant tout relationnels avant d’être liés directement à l’apprentissage d’une matière. On ne peut ignorer les facteurs externes à nos classes qui jouent un rôle prépondérant en éducation.
3. On ne peut accepter de s’isoler pour travailler en silos. Désormais, travailler isolé est un choix. Un mauvais choix. Le monde est riche en opportunités de collaboration et, plus que jamais, nous sommes de meilleurs enseignants lorsque nous participons activement à une communauté de partage d’expériences professionnelles.
4. On ne peut accepter que les contenus et connaissances disciplinaires aient préséance sur le lien à entretenir avec nos élèves. Il y a fort à parier que si ces derniers ne s’intéressent pas à nous en tant qu’individus, ils ne s’intéresseront pas à la matière que nous enseignons. Ainsi va la réalité émotive sous-jacente à toute démarche d’apprentissage !
5. On ne peut tolérer la croyance que l’intégration des TIC à la pédagogie est facultative. En tant qu’individus, nous avons toujours le choix de refuser de reconnaitre l’apport de ces technologies dans nos vies, mais importer cette attitude dans nos pratiques prive littéralement nos élèves d’expériences formatrices, de collaborations fructueuses et d’ouverture d’esprit potentielle.
6. On ne peut considérer une classe comme une entité indépendante, enclavée entre quatre murs. L’apprentissage ne peut se confiner à un espace aussi restreint. Il ne peut être considéré comme étant la somme des connaissances reçue d’un seul individu, en l’occurrence l’enseignant. Les perspectives d’apprentissage nous entourent et il faut abattre les murs pour ainsi aller les saisir.
7. Il faut cesser de croire que nos élèves sont contre-performants et de moins en moins autonomes. Il s’agit plutôt d’un manque d’opportunités à saisir pour les élèves qui se développent dans un environnement aseptisé et contrôlé de façon rigide par les enseignants et les parents.
8. On ne peut accepter que tous les éducateurs impliqués dans les démarches d’apprentissages des élèves ne se sentent ni concernés, ni responsables des déboires du système d’éducation. Nous en sommes les acteurs principaux et nous devons en faire un lieu privilégié, à l’avant-garde de tout mouvement social. Tout ce qui y arrive de bien, comme de mal, est le résultat de nos actions.
Texte original : 8 things we can’t accept in education
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